La peur à cheval

Bon, je mets ce sujet dans l'extérieur, mais c'est plus transversal comme problématique.

Perso, j'ai jamais été une grande téméraire à cheval. Sachant qu'en plus, j'ai commencé à monter à l'âge adulte (à 30 ans). Mais disons qu'au début, je montais des chevaux de club, tous plutôt bien éduqués, avec lesquels il était normal de trotter, galoper, sauter. Donc, y'a certaines anxiétés que je n'ai jamais eues avant de devenir la propriétaire de Ravel.

L'an dernier, il m'est arrivé un épisode de sauts de mouton. On était en balade, on avait marché et trotté, Ravel était plutôt calme. On était sur une piste dégagée, en légère côte... Alors je me suis dit : "Pourquoi je ne demanderais pas le galop ?". Je n'avais pas galopé depuis bien longtemps (une ou deux fois en balade avec d'autres un an avant, mais rien de maîtrisé ; quelques fois deux ans avant dans une toute petite carrière, mais rien de bien serein ; une ou deux fois encore un an avant, en cours où je me suis faîte embarquer. Tout ça avec Ravel... En fait, de toute notre histoire, on n'avait jamais galopé sereinement...).

Donc j'ai demandé le galop, et après un départ nickel, Ravel a voulu aller sur le bord de la piste (moins caillouteux)... Le problème, c'est que sur le bord, y'avait des arbres. J'ai donc demandé à Ravel de revenir sur la piste et c'est là qu'il est parti en sauts de mouton sur bien dix mètres (et dix mètres, c'est long !!). J'étais en licol (je ne monte plus en mors depuis plus de deux ans), j'ai réussi à lui remonter la tête et à l'arrêter, sans tomber ! J'ai repris un petit trot après ça, mais je n'ai pas retenté le galop.

Suite à ça, j'ai eu à nouveau droit à des sauts de mouton en carrière en longe, et à un ou deux essais de montée de dos en balade, sur du trot !

A cette période, je me sentais plutôt en confiance (de n'être jamais tombée, ça m'a rassurée). J'ai essayé de comprendre pourquoi Ravel avait eu ces comportements. Après avoir envisagé douleurs, selle mal adaptée... j'en ai conclu que c'était plutôt l'expression d'une contrariété de la part du loulou.

Mais le "pire" était à venir. Malgré une impression de confiance apparente, cet épisode m'a en fait miné petit à petit. A tel point que je n'osais plus demander le trot (en carrière) car Ravel partait systématiquement dans un grand trot et que j'avais vraiment peur. Dés que j'essayais de le reprendre pour ralentir, on entrait dans un rapport de force qui se terminait invariablement par la tête du loulou vers le bas, le dos vers le haut et moi en gros gros gros stress.

Que je vous raconte tout ça n'est pas très important en fait, ce qui l'est plus, c'est d'essayer de comprendre comment faire pour sortir de cette spirale et reprendre confiance.

Je dois ajouter qu'à l'époque de ma perte de confiance, je prenais des cours avec une monitrice. Et qu'en fait, prendre ces cours, ça me mettait encore plus la pression, même si elle ne me forçait pas. Mais je savais qu'elle espérait que je surmonte ma peur de partir au trot, donc ça me stressait encore plus de ne pas réussir.

Ce que j'ai fait, à partir du moment où j'ai pris conscience de ma peur, c'est que j'ai tout arrêté. J'ai arrêté les cours, je suis descendue au sol, j'ai tout repris de zéro (y compris les trucs de base de conduite en main par exemple) à mon rythme. Et j'ai oublié de monter. Parce que au sol par contre, je n'ai, je crois, jamais eu peur d'aucun cheval. D'où je déduis que l'objet de ma peur, au final, c'est la vitesse, la perte de contrôle et de tomber.
Le retour au sol a coïncidé (?) avec la transition pieds nus de Ravel. Donc parfait ! On a fait beaucoup de balades en main, de séance de TAP façon Parelli. Puis j'ai commencé à remonter au pas, en carrière, en balade, toujours à mon rythme.
Le retour au trot s'est fait naturellement, quand je l'ai senti. D'abord 20 mètres dans la carrière, puis deux fois 20, puis une petite longueur en balade dans une côte et par temps chaud ...

Jusqu'à ce jour de fin du mois d'août 2014 (y'a à peine deux mois donc), où lors d'un trot, Ravel, qui était un peu speedé par quelque chose qui s'était passé plus tôt dans la balade, a commencé à secouer la tête et à monter le dos parce que je lui demandais de ralentir... Mais pour cette fois, j'ai dit non très fort, j'ai donné un bon coup de rêne vers le haut et..... j'ai relancé ! Ce que je n'avais jamais osé faire jusque là (d'habitude, j'arrêtais et je repartais au pas). Et ça a payé ! Je n'ai demandé le pas que plus tard, après que Ravel ait demandé à repasser au pas car fatigué de trotter. J'ai redemandé plusieurs fois le trot ensuite au cours de la balade, et à chaque fois, aucun problème, un loulou bien calme, à l'écoute.

Ce jour-là, je pense que quelque chose s'est débloqué de mon côté. Depuis, on est dans une bonne phase, y'a plein de choses qui se décoincent... la dernière étant le galop pour la première fois depuis plus d'un an (depuis les sauts de mouton en balade), en carrière hier  


Voilou, rien n'est gagné, mais je suis quand même fière du travail que j'ai accompli sur moi. Il m'a fallu une année entière, mais je crois qu'on tient le bon bout. Si je résume le chemin que j'ai suivi :
- respecter sa peur et son rythme (notamment vis à vis des autres) ; oser dire qu'on a peur, qu'on veut bien partir en balades avec d'autres mais que au pas
- être très exigent sur les choses simples (maîtrise des transitions, immobilité, respect de l'EP) ; aller vers de plus en plus de maîtrise
- faire beaucoup d'autres choses avec son cheval, des choses qui n'ont à priori rien à voir, mais en fait si !


Et vous, avez-vous des expériences à raconter ?
(Quel roman !!)

ah je t'ai déjà raconté ma vie pr que tu la connaisses à ce point?

je réponds plus tard à ce sujet très intéressant.

On se sent moins seule !!

je peux te jurer que tu ne l'es pas et que finalement pas mal de gens ont peur!

Présente

Je ne peux pas dire que j'ai jamais reellement eu peur a cheval. Du moins pas comme toi.
Par contre, je n'oublie jamais les risques qui peuvent arriver et si je sens qu'Asser est dans un jour " monter sur ressort" j'evite tout endroits ou il est susceptible de faire le cou*on

PRÉSENTE aussi.

Moi ce serait plutôt la peur du galop. Mais je comprends tout à fait.
Hier avec Morgane ma fille on a fait un petit tour pour Pleasure son dos pour échauffement.
On a trotté un peu. RAS.
Ensuite, en carrière pour travailler les allures, notamment bien trotter pour demander le galop tranquillement.
A mon avis, je n'ai pas dû trotter assez.
Morgane a voulue faire un essai avec Jamaïcaine. Elle lui a fait un coup de cul mais elle s'est vite calmée. Elle pu galoper aux 2 mains sans souci.
A mon tour de le faire en carrière. La pression monte. Le trot tranquille et là à la demande du galop, bon coup de cul et sortie de la piste. Grosse frayeur, peur de tomber.
On attend de se remettre de ses émotions. On recommence, on se calme.
On demande à nouveau. Déjà le trot et le galop. Elle a fait quelques foulées.
Je ne suis pas complètement satisfaite. Je me rends compte que le chemin va être long pour surmonter mes appréhensions pour le galop et surtout pour les ballades.
Tant pis si on ne comprends pas non plus que je préfère le pas, le trot que le galop en extérieur. Pour moi ce qui compte c'est le temps que je passe avec ma jument.
Une propriétaire m'a proposée de monter son Fjord qui est pour tous niveaux pour m'aider à reprendre confiance dans le galop.
Ma chute est de cet été. J'aime toujours sortir mais avec une certaine appréhension.
J'ai un niveau de débutante même si j'ai fait quelques progrès depuis 5 ans que j'ai ma juju. Le manque de pratique y fait beaucoup et moi aussi je m'y suis mise plutôt tard à l'équitation. Dans ma 36 ème année.
Quand je vois les jeunes monter, je m’aperçois que je n'ai plus 20 ans !!

totalement d'accord avec sabine. on ne rajeunit pas. et pourtant moi je n'ai pas commencé à monter à cheval "sur le tard" comme vous deux. et la peur je l'ai finalement connue tard. je dirais en 2008. elle me quitte péniblement depuis. par petites périodes. et plus les années passent plus la lutte est difficile. elle ronge cette peur. et pourtant je veux monter, je veux progresser, je veux avancer. les "jeux de parelli" et autres ne me font absolument pas envie.

ma peur, c'est la peur de tomber. la peur de me faire virer. la peur des coups de cul et sauts de mouton. comme toi virginie mon "réflexe" est de lever la tête du cheval pour y parer.

le problème c'est que les chevaux savent, comprennent qu'il se passe quelque chose là-haut et qu'ils en profitent. comme jamay le fait avec sabine. comme les miens avec moi.

comme vous deux je ne galope pas dans n'importe quelles circonstances! difficilement en extérieur avec certains chevaux. presque jamais en groupe et rarissimement à 2. et le plus souvent avec certains chevaux sans plaisir puisque trop de crispation.

la "lutte" face à un cheval qui a bien compris que les coups de cul et sauts de mouton nous posent des difficultés (comme ravel, jaja ou le mien) c'est en effet ce que tu as fait virginie : surtout ne pas s'arrêter et se fâcher un peu pour que le cheval retrouve le calme sans avoir ralenti ou sans être repassé à l'allure inférieure. mais c'est tellement plus facile à dire qu'à faire.... quand on a peur!

De la peur j'avoue que je connais ça depuis que je me suis pété 2 vertèbres sur une petite chute à la noix de rien, en club il y a 3 ans.
Depuis j'ai peur de tomber (avant je m'en foutais).

Avec mon gros bizarrement j'ai pas peur de tomber, mais en extérieur surtout : j'ai peur qu'il se braque et qu'il se foute n'importe comment sur la route... depuis qu'une fois j'ai perdu le contrôle, heureusement sur un chemin loin de la route, depuis je ne suis pas rassurée de galoper en extérieur tant que je ne serai pas sereine sur du galop -> retour au calme en carrière. Du coup plus de galop en extérieur. Bon c'est pas un drame non plus...

Je me retrouve bien dans tout ce que vous écrivez.
Maintenant je me dis que si je retombe, ce sera comment. J'ai peur aussi de mal tomber et dans quel état je vais être.
Il faut que je refasse un travail sur moi. Mieux gérer cette peur et avoir les bons réflexes.
Mais il faut admettre que dans l'action, on perd ses moyens et on a tellement dans la tête : "Faut que je m'accroche, que l'on oublie ce qu'il faut faire et que l'on fait ce qu'il ne faut pas".
Jamaïcaine effectivement me connait très très bien.
Je penses aussi que le fait de ne pas monter assez régulièrement ne m'aide pas non plus.
Avant ma chute en juillet, on arrivait à faire des ballades les WE, le samedi et le dimanche. Quand Morgane a voulue remonter en extérieur et qu'on a essayer avec Pleasure de galoper et que l'essai fut concluant, on en faisait à chaque ballades. Même si j'appréhendais toujours le passage du galop, je me sentais bien car tout se passait bien. Sauf ce fameux 26 juillet 2014 ou je suis tombée.
On est partie au trot en montée légère dans un champ de chaume et avant de prendre le galop on a tourné sur la droite, chose que je n 'avais jamais fait. D'habitude on galope en ligne droite. Je n'étais pas rassurée. Je n'ai pas eus le temps de me préparer pour le galop qu'elle a levée ses fesses à plusieurs reprises avant de voler et retomber sur mes fesses.
Même si j'ai peur de galoper je n'ai pas peur de monter.

Jamay77 a écrit:

Je penses aussi que le fait de ne pas monter assez régulièrement ne m'aide pas non plus.

Mais il faut admettre que dans l'action, on perd ses moyens et on a tellement dans la tête : "Faut que je m'accroche, que l'on oublie ce qu'il faut faire et que l'on fait ce qu'il ne faut pas".

Avant ma chute en juillet, on arrivait à faire des ballades les WE, le samedi et le dimanche.

On est partie au trot en montée légère dans un champ de chaume et avant de prendre le galop on a tourné sur la droite, chose que je n 'avais jamais fait. D'habitude on galope en ligne droite. Je n'étais pas rassurée. Je n'ai pas eus le temps de me préparer pour le galop qu'elle a levée ses fesses à plusieurs reprises avant de voler et retomber sur mes fesses.

Jamay77 a écrit:

Une propriétaire m'a proposée de monter son Fjord qui est pour tous niveaux pour m'aider à reprendre confiance dans le galop.

J'ai un niveau de débutante même si j'ai fait quelques progrès depuis 5 ans que j'ai ma juju. Le manque de pratique y fait beaucoup

C'est clair que l'âge y fait aussi, mais je pense que c'est surtout une question d'expérience, car plus on a pratiqué, plus on a d'équilibre, de maîtrise de son corps, de feeling à cheval, de bons réflexes.
Ca ne fait pas très longtemps que je monte à cheval, mais je pense avoir un équilibre potable (merci les nombreuses années de danse dans ma jeunesse je pense). Et du coup, ma "chance" lors de ces déboires, c'est que je ne suis pas tombée, j'ai toujours su rester à cheval. Et à vrai dire, la seule fois où je suis tombée en me faisant mal, c'est le cheval qui est tombé (sur un obstacle). Je pense, avec le recul, que le fait de ne pas être tombée à chaque fois que Ravel a fait le zozo, m'a donné une certaine confiance en moi et que c'est aussi grâce à ça que je réussis à reprendre un peu le dessus.
Donc, pratiquer, pratiquer, pratiquer (avec un cheval calme, dans des circonstances maîtrisées), c'est hyper important. Même si ça ne fait pas tout...

Mawawa a écrit:

ma peur, c'est la peur de tomber. la peur de me faire virer. la peur des coups de cul et sauts de mouton. comme toi virginie mon "réflexe" est de lever la tête du cheval pour y parer.

Pour rebondir sur ce que j'ai écrit juste au-dessus, remonter la tête du cheval (donc se mettre en arrière), c'est un réflexe qu'on prend avec l'expérience. Parce que quand on débute, on n'a généralement pas ce réflexe là. Je me souviens très bien des "EN ARRIEEEEEEEEEERE !!!" que nous intimait notre mono quand un cheval partait en couillonnade pendant un cours  

Mawawa a écrit:

le problème c'est que les chevaux savent, comprennent qu'il se passe quelque chose là-haut et qu'ils en profitent.

Y'a un lien, c'est clair. Le cheval sent illico notre crispation.
Du coup, le caractère du cheval influe aussi sur notre capacité à reprendre le dessus. J'ai (encore   ) la chance d'avoir un cheval plutôt obéissant. C'est à dire que si il y a des failles, il va en profiter, mais quand je reprends mon autorité, il se plie très vite à ce que je demande. Il "suffit" donc que je fasse un travail sur moi pour reprendre le dessus. Il ne faut pas "en plus" que je gère des difficultés liées au cheval (son caractère, son passé, son éducation...)

Mawawa a écrit:

la "lutte" face à un cheval qui a bien compris que les coups de cul et sauts de mouton nous posent des difficultés (comme ravel, jaja ou le mien) c'est en effet ce que tu as fait virginie : surtout ne pas s'arrêter et se fâcher un peu pour que le cheval retrouve le calme sans avoir ralenti ou sans être repassé à l'allure inférieure. mais c'est tellement plus facile à dire qu'à faire.... quand on a peur!

Clair !! Tellement plus facile à dire qu'à faire. Le nombre de fois où on m'a dit ça : "T'as essayé de le relancer quand il fait ses couillonnades ?". Bah non, bien-sûr que non ! Comment pouvoir oser ça quand on a peur ?!!
En fait, la fois où je l'ai fait en balade, ça a été par "rage". J'en avais ras le bol en fait, pour moi, y'avait pas de raison qu'il fasse ça (parce qu'au début, j'ai cherché les "bonnes raisons" : peur ? douleur ? mauvaise équitation de ma part ?). Mais là non, quoi, il m'a énervé !! La rage est sortie (pas bieeennnn   ), j'ai gueulé très fort et on avance... C'est ce qui m'a sauvé. Loulou a dû se dire : "Purée, ça rigole plus là-haut" et il a été tout obéissant.  

Jamay77 a écrit:

Maintenant je me dis que si je retombe, ce sera comment. J'ai peur aussi de mal tomber et dans quel état je vais être.
Il faut que je refasse un travail sur moi.

En te lisant, je me dis que finalement, ce n'est pas de tomber dont j'ai peur. C'est autre chose, plus la vitesse, la perte de contrôle de mon corps je crois.

C'est vraiment le sentiment de maîtrise qui m'a permis de commencer à surmonter ma peur.

Par contre, comme toi, une autre perte de contrôle, une retombée dans la peur.... je ne suis pas sûre que je réussirais à remonter la pente une nouvelle fois...

C'est bien vrai tout cela.

Virginie a écrit:

mais je pense que c'est surtout une question d'expérience, car plus on a pratiqué, plus on a d'équilibre, de maîtrise de son corps, de feeling à cheval, de bons réflexes.

pas forcément d'accord. de ce point de vue je régresse.

Virginie a écrit:

Pour rebondir sur ce que j'ai écrit juste au-dessus, remonter la tête du cheval (donc se mettre en arrière), c'est un réflexe qu'on prend avec l'expérience. Parce que quand on débute, on n'a généralement pas ce réflexe là. Je me souviens très bien des "EN ARRIEEEEEEEEEERE !!!" que nous intimait notre mono quand un cheval partait en couillonnade pendant un cours  

quand j'ai peur je suis verrouillée en avant et non en arrière. même si un moniteur au milieu hurle "en arrièrrrre"    pas facile tous les jours tout ça  

quand je dis que je remonte la tête du cheval, ce n'est pas avec une tension constante sur la bouche. ce sont des coups de main vers le haut sans tirer en continu.

Virginie a écrit:

Clair !! Tellement plus facile à dire qu'à faire. Le nombre de fois où on m'a dit ça : "T'as essayé de le relancer quand il fait ses couillonnades ?". Bah non, bien-sûr que non ! Comment pouvoir oser ça quand on a peur ?!!
En fait, la fois où je l'ai fait en balade, ça a été par "rage". J'en avais ras le bol en fait, pour moi, y'avait pas de raison qu'il fasse ça (parce qu'au début, j'ai cherché les "bonnes raisons" : peur ? douleur ? mauvaise équitation de ma part ?). Mais là non, quoi, il m'a énervé !! La rage est sortie (pas bieeennnn   ), j'ai gueulé très fort et on avance... C'est ce qui m'a sauvé. Loulou a dû se dire : "Purée, ça rigole plus là-haut" et il a été tout obéissant.  

si! si! il y a des fois où il faut se fâcher! ce n'est pas violent que de renvoyer en avant! alors qu'au contraire le cheval qui part en sauts de mouton est violent!
je le vis aussi ces moments de "rage". et finalement quand on est comme ça tout se passe bien, ils arrêtent de jouer avec nous/se moquer de nous

Ce que j'entendais pas "pas bien", c'était le côté grosse émotion. On doit pouvoir avoir la même autorité sans passer dans l'émotion.

Mawawa a écrit:

Virginie a écrit:

mais je pense que c'est surtout une question d'expérience, car plus on a pratiqué, plus on a d'équilibre, de maîtrise de son corps, de feeling à cheval, de bons réflexes.

pas forcément d'accord. de ce point de vue je régresse.

Oui mais est-ce que ce n'est pas justement la peur qui entravent tes capacités habituelles ? Je veux dire, en situation où tu es à l'aise (j'espère que ça t'arrive encore quand même), tu penses que tu régresses aussi ?

Mawawa a écrit:

quand j'ai peur je suis verrouillée en avant et non en arrière. même si un moniteur au milieu hurle "en arrièrrrre"    pas facile tous les jours tout ça  

Ah oui, punaise, là ça doit être chaud. C'est vraiment une peur panique alors.

Mawawa a écrit:

quand je dis que je remonte la tête du cheval, ce n'est pas avec une tension constante sur la bouche. ce sont des coups de main vers le haut sans tirer en continu.

Oui, c'est ce que je fais aussi

Avant, je n avais pas peur, j ai pris des sacrés gadins dans ma jeunesse , y compris en extérieur et je ne me suis jamais blessée.Je suis restée environ 12 ans sans monter ( ou rarement ) et quand j ai eu ma première jument a 32 ans, j étais moins assurée qu'avant bien sur mais je n'étais pas flippé non plus.J ai une jument très chaude et trés pressée , en balade c est parfois chiant, trottinement , pas de coup de cul ou saut de moutons ( ouf j ai cette chance ) mais des sauts sur place, lève les antérieurs de 30 cm ou se met debout carrément ( cabré av moi dessus , arrivé une fois dans un champ), bien que pénible , avant je continuais les balades ( jamais plus de 3 sinon jument survoltée ), j avais l habitude et malgré tout a part ses esbroufes, jument n'ayant peur de rien et n embarquant pas.ca c était avant, car il y a près de 3 ans, j ai chuté av une jeune jument de 4 ans, en extérieur, je portais une bombe et gilet de protection.Je me suis retrouvée avec une fracture du coccyx déplacée avec angulation....de l immobilisation et des petites séquelles.Ce jour là, j ai pris conscience du danger et si je n avais pas eu mon protège dos, je ne sais pas...du coup, maintenant je flippe facilement...quand je suis retournée en balade pour la première fois après cette incident avec ma jument, je regardais le sol , je me disais qu il était dur et qu il ne fallait pas tomber....j avais des suées tellement j étais angoissée.La jument a été très sage ce jour la , étrange.

steph80 a écrit:

Avant, je n avais pas peur, j ai pris des sacrés gadins dans ma jeunesse , y compris en extérieur et je ne me suis jamais blessée.Je suis restée environ 12 ans sans monter ( ou rarement ) et quand j ai eu ma première jument a 32 ans, j étais moins assurée qu'avant bien sur mais je n'étais pas flippé non plus.J ai une jument très chaude et trés pressée , en balade c est parfois chiant, trottinement , pas de coup de cul ou saut de moutons ( ouf j ai cette chance ) mais des sauts sur place, lève les antérieurs de 30 cm ou se met debout carrément ( cabré av moi dessus , arrivé une fois dans un champ), bien que pénible , avant je continuais les balades ( jamais plus de 3 sinon jument survoltée ), j avais l habitude et malgré tout a part ses esbroufes, jument n'ayant peur de rien et n embarquant pas.ca c était avant, car il y a près de 3 ans, j ai chuté av une jeune jument de  4 ans, en extérieur, je portais une bombe et gilet de protection.Je me suis retrouvée avec une fracture du coccyx déplacée avec angulation....de l immobilisation et des petites séquelles.Ce jour là, j ai pris conscience du danger et si je n avais pas eu mon protège dos, je ne sais pas...du coup, maintenant je flippe facilement...quand je suis retournée en balade pour la première fois après cette incident avec ma jument, je regardais le sol , je me disais qu il était dur et qu il ne fallait pas tomber....j avais des suées tellement j étais angoissée.La jument a été très sage ce jour la , étrange.

c'est le plus rageant quand on s'abime ou se fait peur avec les chevaux des autres....

Oui c est un peu les boules , surtout Que Kissi est a moitié follette mais pas vicieuse , elle ne tente pas de virer.La jument qui m a foutu par terre etait la plus zen du groupe a ce moment la , jusqu a ce que les autres partent au galop sans prévenir comme des foufou en haut d une montée ( dans les 2 chevaux de tête , il y avait Kissi montée par un copain, on avait changé en fin de balade car Kissi était sous pression car la ponette nous doublait au galop et je n avais plus de bras ), je n avais pas eu le temps de raccourcir mes étriers qui n étaient pas a ma taille donc pas d appui, j ai laissé galopé jument mais refusé qu elle galope a fond, me suis tapée 2 gros écart dans un galop d extérieur et sans appui sur les étriers j ai été secoué et comme j ai du gêner la jument , elle m a gratifier d un saut de Mouton et coup de cul et me suis étalée comme une crêpe.Moralité : toujours se méfier de l eau qui dort et je n aurais pas du changer de cheval....

Hello
Ah la peur du cheval... je pense que cela concerne tout le monde à un moment ou un autre de sa vie et que plus on a d'expériences, plus on a peur??(car conscient du danger de part les accidents que l'on a pu avoir?).
Bravo Virginie pour ta patience et ta persévérance! il faut aller à son rythme de toute manière et faire comme on le sent. Si c'est à pied, c'est à pied, l'essentiel est de prendre le temps et de réussir à surmonter sa peur et reprendre confiance progressivement.

.

Pour ma part, après quelques séjours à l'hosto et quelques fractures, je vois l'équitation autrement...
Je ne saute plus, je fais de la balade uniquement et je ne pars pas avec des chevaux énervés ou des cavaliers un peu trop casse cou à mon gout...

Et puis j'ai eu Othello, pour ceux et celles qui se souviennent... Le cheval de mes rêves dont j'avais une peur bleue, même à pied... Et j'avais peur de m'en occuper, car rien que pour aller dans les paddocks ça m'est arrivé de me faire trainer par terre.... Bref... il était inquiet, déboussolé et moi aussi... Incapable de faire quoi que ce soit avec lui... Je le voyais la peur au ventre, sauf quand je venais pour le panser et lui faire des câlins... Je me souviens encore de son regard inquiet et je n'étais pas capable de le rassurer...Quel échec pour moi...
Je pense que je l'ai acheté trop tot après ma fracture de la jambe...Il avait besoin de quelqu'un de confiance, sur qui il pouvait se reposer, quelqu'un de serein ... et je ne l'étais pas du tout à cette époque... je me demande ce que j'aurais pu faire avec lui maintenant... J'aurais surement fait différemment car j'ai beaucoup appris grâce à cette triste histoire (pas si triste car pour lui ça a été la chance de sa vie d'arriver à l'asso...).

On a besoin de temps après des périodes d'accident ou de traumatisme pour se remettre en selle ou refréquenter les chevaux... J'ai mis deux ans avant de m'approcher d' un cheval après Othello...

depuis j'ai peur quand je croise de nouveaux chevaux et que je ne connais pas leur réaction, même si je sais comment réagir à pied pour ne pas me faire blesser...
Et je ne monte pas d'autres chevaux que ma jument... Je n'ai pas confiance dans les autres chevaux.
J'ai eu la chance deux ans après Othello de croiser Rustine sur qui j'ai pu me reposer et qui m'a guidée... C'est elle qui m'a redonnée confiance et qui m'a rassurée... au point bien entendu de prendre le dessus sur moi... Mais après quelques mois de séances avec une comportementaliste équin (enfin comportementaliste humain car ce n'est pas Rustine qui avait un souci mais moi ) tout est revenu dans l'ordre. On a une relation de confiance à pied et monté.
Et j'avoue que je n'ai pas de souci de sauts mouton ou coups de cul, elle ne le fait jamais... Faut dire que je ne la laisse pas mettre la jambe entre les antérieurs quand on est au grand galop... Je lui remonte la tête légèrement mais systématiquement... Dès fois que...
En règles générales je suis rênes longues au galop avec la miss, surtout quand on est en tête à tête.

Je garde toujours cette méfiance et cette peur... Je suis à chaque instant consciente que tout peut basculer... Mais j'essaie de prendre le moins de risques possibles...

Presente également!!!!!

Autant avec Singapore j'ai peur de rien!!!

Mais au contraire avec Lotus dés que je met les fesses dessus j'ai une frousse qui monte instantanément et n'arrive pas à faire plus de 10 mètres au pas...

à n'y rien comprendre...

qu'est ce qui t'impressionne chez lui? de quoi as-tu peur?