"Mouvements de Grand Prix de Dressage en licol"

Désolée..... Je maintiens que je trouve certains propos extrêmes. Mais je me dois malgré tout d'accepter les visions et philosophies de chacun! :study:

J'avoue que c'est un sujet sensible pour moi, pcq, montant en licol j'ai déjà eu plusieurs fois droit à des réflexions "d'anti-éthologues".
Et la raison de ça?? Les "extrémistes éthologiques" qui sous-entendent (ou disent clairement) que ceux qui ne montent pas en licol ou en liberté ne respectent pas leur cheval ou n'ont pas de vraie relation avec eux, ou moins que les éthologues.

Ethologie = Science du comportement des animaux dans leur milieu naturel.

Dans leur milieux naturel ils n'ont pas de fers, j'en convient. Sauf que l'homme a modifié le rythme naturel du cheval,... donc pour ne pas en patir sur ses pieds il a créé la ferrure destinée à limiter l'usure et à protéger sur des sols trop durs que le cheval n'est pas habitué à arpenter.
Donc pour moi, ferrer ou non son cheval n'a mais strictement rien à voir avec une vision/pensée éthologue. Du moins c'est ce que j'ai toujours appris et ça me semble tout à fait logique.

Et bon pour le reste, le mors, la cravache, les éperons et la selle je ne vais pas revenir dessus. (je n'avais jamais entendu dire que c'était mieux de monter sans selle, cf ta première réponse Olivier, comme de quoi ce serait encore mieux sans selle.)


En ce qui concerne ma philosophie et mon travail avec ma princesse:
Linon est travaillée en licol pcq je pense que c'est ce qui lui convient le mieux pour le moment. Mais je n'exclu pas de revenir en mors si je me rends compte que ça pourrait être intéressant.
Linon est pieds nus, non pas pcq c'est éthologique, mais bien pcq elle a de très bons pieds et le travail que l'on fait ensemble ne justifie pas qu'elle soit ferrée.
Quand je monte Linon (très rare ces derniers temps ) je n'utilise pas la cravache tout simplement pcq elle n'en a pas besoin. Linon est très délicate. Je l'ai déjà utilisée mais ca n'a pas eu l'effet escompté pcq le souci que je voulais régler est ailleurs.
Les éperons, le jour où j'estimerai que j'aurai à nouveau acquis une jambe fixe et juste, je n'exclue pas que je les ressortirai peut-être de mon armoire.
La selle, je ne compte pas m'en passer, pour préserver le dos de Linon. Malgré tout je n'exclu absolument pas le travail à cru (prommener ou "s'amuser" un peu, mais pas pour un travail régulier).
Le tout est d'écouter son cheval.

J'en ai encore longuement débattu avec une amie.
Pcq en plus désormais les gens pensent que La Cense et les méthodes semblables sont contre le mors. Alors qu'il n'en est RIEN. Jamais La Cense, Andy Booth, n'ont critiqué le mors, JAMAIS.
Pour preuve, voici 3 petites vidéos de La Cense, en aucun cas le mot "licol" n'est utilisé, et on voit même qu'est utilisé le mors.
Elisabeth de Corbigny utilise même dessuite le mors dans le travail à pied.
Le tout de ces méthodes est de permettre au cavalier à mieux comprendre son cheval, de sorte de l'écouter et de s'adapter à ses demandes/ difficultés. En tout cas c'est comme ça que je les considère.

Evidemment tout celà est sans rancune!! Même si je dois admettre que c'est pour moi un sujet facheux...

Le travail que tu fais avec ta Troika est formidable Olivier, tout comme celui que chacun fait du mieux qu'il peut avec son cheval. Et j'estime qu'on ne peut pas juger une méthode meilleure qu'une autre.
Comme Ivca le disait, je pense qu'il y a du bon dans chaque méthode. Et le must serait de prendre ce qui nous convient à nous et notre cheval dans chaque, quel que soit le nom que porte cette méthode ou ce mix de méthode.


Ca y est, j'ai encore fait toute une tartine alors que je m'étais jurée que j'allais essayer de ne plus m'étendre sur ce sujet! Désolée...!
Et désolée aussi de passer à ma façon pour une extrémiste...!

:geek:

Noe, encore une fois je te laisserai penser ce que tu veux, no problemo !

quand j'ai dis : à noter que j'attends qu'elle fasse encore un effort : sans éperons et ... sans selle
c'etait juste une boutade, la selle c'est indispensable quand on monte à cheval
à cru c'est l'affaire de courts moments mais c'est pas bon surtout quand on pese 83 KG comme moi

Andy n'a pas besoin de critiquer le mors il n'en utilise pas POINT .

un pied de cheval au naturel s'accoutume systématiquement à son environnement et la corne se durcit quand elle est attaquée trop fort

sur un pied nu ,la corne réagit très vite ; pas à la seconde , mais si on prépare son équidé à une balade sur un terrain cassant , on fait quelques jours avant des parcours sur des terrains pierreux ou macadam , et , vu que le pied est irrigué ( contrairement au pied férré qui l'est beaucoup moins) et bien la nature reprend ses droits et la corne compense en se durcissant ( je pourrais te donner des dizaines d'exemples car ça marche je l'ai vu je te promet)

mon seul vrai extremisme c'est de vouloir faire comprendre que faire courir un cheval avec un mors dans la bouche c'est pas bon : je persiste et signe , désolé

Essaye de t'imaginer que je te demande de courir en machant un chewing gum
le mors accelere le process de mastiquage et genere de la bave vu que la bouche est ouverte
tu vas courir bien sûr , mais tu va baver sans t'arreter
bah pour le cheval c'est pareil
bien sûr qu'il va courir ( il va même le faire très bien )
Mais alors tu préféres quoi ? qu'il bave et respire mal ou qu'il soit concentré sur ce que tu lui demande ?
là aussi j'ai des exemples de chevaux difficiles à qui ont changé radicalement ( spécialement des poneys d'ailleurs) dès qu'on leur à mis le licol étho

je te dis pas ça pour te convaincre mais pour te dire : voilà ce que j'observe et encore une fois au travers de mes rencontres avec des vrais éthologues ou de vrais extremistes !!! lol

Plus de confort vers plus de connexion c'est ce que désire pour tout équidé


mince moi aussi j'en mets des tartines ... toi et moi on se rejoins bien sur le plan du tartinnage de post ...

équinement

olivier :geek:

Le Mors :

La bouche du cheval est très sensible, et une pression sur la mandibule nue, derrière les canines et devant les molaires, est douloureux. De nos jours, on cherche de plus en plus à collaborer avec nos chevaux plutôt que de les subordonner totalement. Il est évident que le mors n’est pas du tout nécessaire pour communiquer avec le cheval.

Effets sur la bouche : Le mors repose sur la mandibule. Cette mandibule est recouverte de son périoste, une couche tissulaire très fine qui accommode des vaisseaux sanguins et des nerfs. Il est ensuite couvert de la muqueuse buccale, un tissu très sensitif de 2 mm d’épaisseur. Le mors comprime alors la muqueuse buccale et le périoste, ce qui oblitère les vaisseaux sanguins et donne des inflammations. Ces périostites entraînent à son tour des ossifications sur le bord supérieur de la mandibule. Le nerf mandibulaire sort de l’os à cet endroit. Il conduit les sensations de la mandibule, de la lèvre inférieure et de la joue.

Effets sur la tenue et la fonction locomotrice : On peut dire que le cheval avec mors est un « boiteux de bouche ». Il essaie d’éviter la douleur et adapte une position non physiologique de la tête, ainsi que des mouvements divers pour échapper aux douleurs. Il y a un rétrécissement par réflexe des voies respiratoires supérieures, ce qui diminue le transport d’oxygène dans les poumons, et par conséquence diminue l’oxygénation du sang. Le cheval se fatigue plus vite, et des accidents sont plus fréquents. Une performance maximale du corps n’est pas possible à cause d’un métabolisme réduit.

Effets sur la fonction respiratoire : Le cheval avec mors essaie de se débarrasser de ce corps étranger et il produit de la salive par réflexe. Sa respiration est handicapée à cause du conflit des réflexes « avaler » et « respirer », puisque le larynx est à moitié fermé. L’air utilisé est retenu dans les poumons, et la rétention de CO2 donne une acidification du sang avec des conséquences métaboliques correspondantes. Le pharynx représente le passage entre la cavité buccale et l’œsophage mais l’endroit est aussi à considérer comme la division en voie respiratoire et voie digestive. A ce niveau il y a des réflexes qui ferment la voie digestive ou la voie respiratoire dépendant de la fonction demandée. S’il y a de la nourriture (ou autre chose comme un mors) dans la bouche, le réflexe d’avaler se prépare et la respiration est interrompue dans les voies respiratoires profondes. Si par contre l’animal est en mouvement et a besoin de beaucoup d’oxygène, la salivation et le réflexe d’avaler sont arrêtées et les voies respiratoires sont libres et élargies. La nature n’a pas prévu de manger en simultané avec des mouvements rapides. Si l’animal a quelque chose dans la bouche, sa physiologie le veut au calme sans aucune raison de courir, avec une respiration petite et calme, et avec la production de salive pour une digestion optimale.

Effets sur les dents et le système digestif : Le cheval essaie d’éviter la douleur causée par le mors. Il utilise ses muscles pour tirer la mâchoire inférieure vers l’arrière. Les dernières molaires inférieures sont alors moins usées et ils endommagent la muqueuse de la mâchoire supérieure. C’est à la fois la conséquence d’une mastication tête haute et un retirement de la mâchoire inférieure vers l’arrière pour éviter la pression douloureuse du mors. Les dents doivent alors être revues et limées fréquemment, mais comme elles ont une croissance limitée, il se peut que le cheval n’ait plus de molaires et qu’il ne peut plus se nourrir avec sa nourriture de base, à savoir l’herbe et le foin.

ivca7396 a écrit:

Ma foi, en voilà un sujet qui déchaine les passions !!!!!!!!

D'abord bravo à la cavalière qui nous offre dans cette vidéo unetrès jolie reprise de dressage !!!

Ensuite, je pense que chaque "méthode" d'équitation est bonne et respectueus du cheval si elle est pratiquée dans le bon sens ...

Perso, j'ai appris à monter à cheval en classique jusqu'au galop 7 (étrier d'argent à l'époque).
Pour voir, j'ai fait un tout petit peu de western.
Puis, j'ai choisi de travailler avec des professionnels de l'éthologie de marégion pour mon ancienne jument : Nuance qui était comment dire, "spéciale" ...

Je suis convaincue que chaque équitation a ses avantages et ses inconvénients.

En classique, on privilégie l'apprentissage technique du couple cavalier-cheval. En cela, je pense que la précision est un atout pour un homme de cheval.

En western, on travaille sur l'équilibre physique du couple cavalier-cheval. En cela, je pense que la maitrise de son corps est un atout pour un homme de cheval.

En éthologie, on axe l'apprentissage sur le décodage des réactions du cheval. En cela, je pense qu'apprendre à sentir son cheval est un atout pour un homme de cheval.

Dans chacune des équitations il y a la place pour une relation formidable d'amour entre un cavalier et son cheval. Je pense aussi que certains cavaliers sont plus à l'aise avec telle ou telle équitation et qu'il en va de même pour nos chevaux !!!!
Cela étant, un cavalier qui maitrise un type d'équitation, sauf à tomber sur un cheval complexe (ce qui a été mon cas) et là une remise en question ne peut faire que du bien !

j'adhere totalement le principale c'est d'etablir les meilleurs codes avec son cheval d'utiliser ceux que l'on a appris de les experimenter de les affiner d'en inventer car chaqu'un et chaque cheval sommes différent s
ce qui marche pour l'un ne marche pas pour l'autre
a chacun de trouver sont mode de communication dans l'amour et le respect de son cheval sans négliger notre propre sécurité

video tres parlante!